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Discours de Laurent Wauquiez au Mont Mezenc Dimanche 29 août 2021

Le Mont Mézenc, le rendez-vous de la fidélité 
Mes amis,
 
Je veux dabord vous dire merci. Vous êtes à nouveau au rendez-vous, le rendez-vous de la fidélité à nos convictions et votre présence dans un moment pour moi si particulier avant une année fondamentale pour notre pays me touche encore plus.
 
Je noublie pas que dans les succès comme face aux épreuves, je peux toujours compter sur vous. Avec vous, ce lieu résume tout ce en quoi je crois : lenracinement, lancrage, lamitié, la constance. Derrière les visages qui sont ici, il y a des histoires d’amitié, des histoires au long cours, forgées dans la confiance et la fidélité. C’est comme cela que j’aime que l’ on construise un chemin politique. C’est comme cela que l’on peut porter ses convictions sur la durée.
 
Le Mézenc ! Vous savez que j’aime partager ce lieu avec vous. Le Mont Mézenc, au pied des sources de la Loire, à la rencontre entre l’Ardèche et la Haute-Loire. J’y ai des souvenirs forts, des souvenirs qui remontent à l’enfance : quand maman m’emmenait ici, qu’on s’arrêtait pour manger aux Estables puis qu’on gravissait cette montagne et j’avais l’impression d’être un héros.
 
J’ai besoin de ce lieu et j’ai besoin de revenir à lui dans les moments importants, parce qu’il est serein, parce qu’il dégage une force qui va au-delà de la péripétie des jours, parce qu’il invite à s’inscrire dans la durée, parce qu’ici on a envie de regarder au-delà des nuages, pour porter le regard sur la ligne d’horizon.
 
Plus tard, dans les moments de joie, dans les épreuves ou dans les moments où je me suis perdu, j’ai toujours trouvé chez moi, en Haute-Loire, dans notre région des amis pour me ramener à ce qui compte vraiment, prendre de la distance avec la folie parfois de la vie politique et retrouver ma vérité.
 
Cette vérité vous l’avez sous les yeux, dans ce lieu où le regard peut à la fois embrasser le Mont Blanc et les volcans d’Auvergne, où l’histoire a porté à la fois les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, les souvenirs de Du Guesclin ou de la Fayette et les valeurs de la résistance entre le Mont Mouchet et le Chambon sur Lignon. Ici, à qui sait l’entendre, il y a une musique qui dit la France, qui parle à la fois de sa beauté, de ses fragilités et au final de sa solidité, qui invite à s’inscrire dans ce mouvement qui unit tout à la fois les paysages et l’histoire pour à notre tour transmettre. Je ne connais pas d’autres sens à l’engagement politique : transmettre ce qui fait que notre pays est si précieux et touchant.
 
 
Les raisons de ma décision
 
Vous le savez, jai pris ma décision : je ne suis pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Et je veux vous dire pourquoi.
 
J’ai souhaité me donner le temps de mûrir cette décision, et je suis conscient de mes responsabilités. Je l’ai fait en faisant le choix de la vérité, parce que je vous le dois, et c’est un choix de responsabilité : un choix par rapport à moi-même et un choix pour ne pas rajouter de la division à la division.
 
Aujourd’hui, force est de constater quaucun candidat ne s’impose à droite. On peut le regretter, on peut s’interroger sur les raisons, mais personne ne peut nier cette évidence : aucun candidat n’a aujourd’hui la force et la légitimité pour imposer sa candidature, comme Nicolas Sarkozy, Georges Pompidou ou le général De Gaulle ont pu le faire en leur temps.
 
Dans ma vision des choses, être candidat à l’élection présidentielle, c’est un choix éminemment personnel mais c’est surtout une grande responsabilité que l’on prend devant les Français. Pour être candidat à l’élection présidentielle, lenvie est indispensable mais elle nest pas suffisante. Il faut sentir, au plus profond de soi, à un moment précis, qu’on est en situation de rassembler à la fois sa famille et les Français. Je considère aujourdhui, en conscience, que ce moment nest pas venu pour moi.
 
Ce choix, je le fais aussi face au poison des divisions qui nous ont déjà fait tant de mal. Je vois, comme vous, les candidatures à droite se multiplier dangereusement, sans que lon sache encore comment les départager. Je vois, comme vous, les risques de morcellement et les difficultés à imposer une candidature d’union. Je vois, comme vous, les dangers que font peser les aventures solitaires sur nos chances de victoire.
 
Je n’ai pas voulu ajouter de la division à la division avec une candidature de plus.
 
Que l’on me comprenne bien : avoir de lambition na rien de méprisable bien sûr mais les ambitions personnelles doivent sinscrire dans une ambition collective, dans quelque chose de plus grand que soi. On ne gagne jamais tout seul et nous devons sans cesse avoir pour boussole le sens du collectif. Nous avons trop souvent payé le prix de divisions stériles pour prendre aujourd’hui le risque de les alimenter.
 
Alors quun espoir sest levé après les élections régionales et que nos idées progressent chez les Français, ne donnons pas le triste spectacle de ces divisions de Pichrocoles, ne donnons aucune raison de déplorer que la droite française soit à nouveau la plus bête du monde.
 
Faire le choix que je fais ne signifie évidemment pas que je ne m’engagerai pas pour ce à quoi je crois dans cette période dans un moment si important pour notre pays.
 
Cet après-midi, dans ce moment de rentrée politique, avant les présidentielles, je voudrais lancer deux appels à mes amis, un appel à l’union et un appel aux convictions. Les deux seront fondamentaux si la droite veut incarner un espoir.

Vous l’avez compris, la liberté qui sera la mienne je veux la mettre d’abord au service de l’unité et construire ce rassemblement dont nous aurons bien besoin. Je ne vais pas me retirer sous ma tente, je serai là, comme je l’ai toujours été, avec ma famille politique, dans la fidélité à nos idées.
 
Et avec le cap auquel je n’ai jamais cessé de croire : la droite doit assumer ses convictions dans la clarté, avec force, sereinement mais avec détermination, car c’est le seul chemin pour reconstruire notre pays.
 
Seul un cap clair permettra de relever la droite et surtout de relever la France.
 
 
La force de nos convictions pour la France  
 
Mes convictions, vous les connaissez.
 
Le travail, dabord et avant tout. Les Français nont pas perdu le sens du travail ; cest le travail qui a perdu son sens avec les dérives de lassistanat. Depuis plus dune décennie, jai fait de la revalorisation du travail et des classes moyennes le cœur de mon combat. Tant attaqué pour avoir dénoncé le « cancer » de lassistanat, je nai jamais changé d’avis et comment ne pas le comprendre quand on voit toutes les difficultés actuelles de recrutement. Car là où il y a des droits, il y a des devoirs. Ceux qui travaillent ou ont travaillé toute leur vie doivent être remis au cœur de notre système social alors qu’aujourd'hui ils sont assommés d’impôts. Une société juste, c’est une société où celui qui travaille gagne plus que s’il reste chez lui. Cela veut dire aussi des choix pour notre système économique : moins de normes, moins de règles tatillonnes, moins de charges. Mais à l’inverse il faut être beaucoup plus offensif face à tous ces produits que nous importons sans la moindre régulation et qui tuent le travail dans notre pays. Plus de liberté à l’intérieur, plus de protection à l’extérieur. Et j’ajoute que pour l’environnement c’est la première chose à faire, nos importations sont la première cause de nos émissions de CO2, produire en France au lieu d’acheter des produits qui ont fait trois fois le tour de la planète, c’est aussi consommer plus vert.
 
Largent public. Ne cédons pas à la facilité. Quelle absurdité de laisser croire que la France peut dépenser sans compter – « quoi quil en coûte » – alors que nous dépensons déjà plus que tous les pays de lOCDE. Lillusion de largent magique a un coût : nos impôts et nos dettes. Comment oser défendre le développement durable en laissant une dette gigantesque à nos enfants ? Depuis six ans, dans notre région, nous avons montré que lon peut faire des économies avec une baisse de 15% des dépenses de fonctionnement. Auvergne-Rhône-Alpes est la région la mieux gérée de France, ce qui permet de ne pas augmenter dun centime la fiscalité.
 
Limmigration, ensuite, elle a doublé en vingt ans alors que nos capacités dintégration sont saturées. Cette année, nous franchirons à nouveau des records de titres de séjour, de demandes dasile, de mineurs isolés, dimmigrés illégaux avec des conséquences démographiques de plus en plus dramatiques. Aujourd’hui ceux qui viennent chez nous le font sans pour autant faire le choix de devenir français . Pour moi le but doit être clair : il faut arrêter limmigration le temps de relancer lassimilation républicaine. La réalité c’est que notre politique migratoire est hors de contrôle et c’est la vraie menace de la crise afghane : la France a perdu le contrôle de sa politique migratoire, nous ne maitrisons plus qui entre sur notre sol.  Cest aux Français de décider qui entre et qui demeure en France, pas à une poignée de juges ou d’activistes. Que lon trouve des justifications juridiques pour avoir gardé sur notre sol lincendiaire de la cathédrale de Nantes, assassin ensuite dun prêtre, en dit long sur le chemin que nous avons à parcourir pour reprendre en main notre politique migratoire.
 
La restauration de lautorité, cela ne se décrète pas, cela exige une fermeté de tous les instants. C’est défendre nos forces de lordre, sans céder aux zadistes. Cest rétablir lautorité du professeur, sans abandonner ceux qui ont le courage de défendre la laïcité. Cest retrouver la fierté de notre histoire, sans céder à la repentance sur lAlgérie. Cest commémorer Napoléon, sans sexcuser dhonorer les héros de notre histoire. Cest appliquer une sanction ferme dès la première infraction, sans laisser tant de délinquants impunis. Cest expulser hors de France les individus fichés pour radicalisation, sans avoir la main qui tremble. Assumons de défendre lautorité. Notre pays l’attend.
 
La transmission de notre identité enfin. Vous savez à quel point j’y suis attaché. Lidéologie de la déconstruction criminalise le patriotisme. Pourquoi devrions nous nous excuser d’être attachés à notre identité. Non, « identitaire » ne veut pas dire « totalitaire ». Nous voulons juste que la France ne change pas de nature. Comme nous y invitait Simone Weil, il faut donner quelque chose à aimer, et ce quelque chose ce doit être la France. J’aime ces mots. À nos enfants comme aux immigrés, nous devons donner à aimer la France. Car comment sintégrer à la désintégration ? Nous ne relèverons notre pays quen transmettant avec fierté notre culture, notre histoire, notre langue, notre mode de vie.
 
Ces idées je les ai toujours défendues, elles ont parfois été critiquées, elles sont aujourd'hui de plus en plus largement reprises, tout simplement parce que c’est ce que ressentent et ce qu’espèrent les Français. Je suis convaincu que les Français voient très bien ce qui se passe dans notre pays. Ils se reconnaissent de moins en moins dans l’évolution actuelle de la France et ne comprennent pas pourquoi personne ne réagit, présidentielle après présidentielle. Je suis convaincu qu’il n’y a aucune fatalité, que tout ceci peut parfaitement être corrigé, qu’il y a un chemin d’espoir, un chemin de bon sens.
 
Ne loubliez jamais : rien nest inéluctable. À condition davoir un cap clair et une volonté dairain, à condition de nous concentrer sérieusement sur ces quelques priorités, à condition de lever tous les blocages bureaucratiques et juridiques qui sont autant de prétextes à limpuissance, nous avons en nous tous les atouts et toutes les forces pour réparer la France, pour poursuivre laventure française, pour retrouver la chance de tous les saluts.
 
Lune des leçons les plus précieuses que jai tirées des épreuves est quil ne faut jamais céder à la tentation du reniement, à la dégradante servitude d’être lesclave des dernières modes médiatiques. Jai mesuré limportance de garder ses convictions intactes, dans la durée et dans la constance. Un cap clair, une colonne vertébrale, voilà lessentiel. Je compte sur vous autant que vous pouvez compter sur moi, dans les mois et dans les années à venir.
 
Vive la République et vive la France.
 



Laurent Wauquiez : «Rassembler, ce n’est pas se renier»

Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez est candidat à la présidence des Républicains (LR) dont l’élection est programmée les 10 et 17 décembre. Chantre de la « droite décomplexée », il est attendu ce samedi 9 septembre, à 13 h 30, à Dury, à l’occasion de la « Fête de la waide », rentrée politique de la Fédération de la Somme LR. Cinq autres candidats se sont déclarés : Julien Aubert (député de Vaucluse, souverainiste et proche d’Henri Guaino), Maël de Calan (jeune startuper, jupéiste), Daniel Fasquelle (député du Pas-de-Calais et ex-maire du Touquet), Florence Portelli (porte-parole de François Fillon à la présidentielle) et Laurence Sailliet (nutritionniste, libérale et européenne). Pour se présenter, tous devront atteindre le seuil des parrainages (13 parlementaires, 2 500 adhérents).

Laurent Wauquiez, quel message êtes-vous venu envoyer aux élus et militants républicains de la Somme ?

Je veux rompre avec cette politique uniquement faite sous les plafonds dorés à Paris. C’est ce qui nous a tués aux dernières élections. Tout comme elle est en train de tuer Emmanuel Macron qui a une approche beaucoup trop parisienne des choses, sans concertation, sans écoute. J’ai toujours été un élu local. J’ai entendu Emmanuel Macron dire, au sujet de l’augmentation de la CSG, que les retraités pouvaient payer car il n’y avait pas de pauvres chez eux. Il ne connaît pas la réalité du pays et de certains départements comme la Somme où certaines retraites ne dépassent pas parfois 700 ou 800 euros.

Récemment, la Somme a, de nouveau, été touchée par les plans sociaux. Comment comptez-vous reconquérir ces citoyens déçus par les partis dits traditionnels et dont beaucoup se tournent vers le Front national voire La France Insoumise ?

Je connais bien ce département. Je me souviens que je m’y étais beaucoup impliqué à l’époque où j’étais ministre de l’Enseignement supérieur pour y défendre et développer les pôles d’enseignement locaux. Et faire en sorte que les formations restent sur place et que les familles modestes n’aient pas à engager des frais pour le trajet et l’hébergement de leurs enfants. Globalement, on a deux choses qui ne vont pas en France. La première, c’est que les salaires ne sont pas assez valorisés et les charges trop élevées. Parfois, il y a un sentiment de découragement de l’ouvrier qui bosse au SMIC, de l’artisan ou du commerçant. Je crois beaucoup à la méritocratie. La deuxième, c’est qu’on laisse rentrer trop de produits extérieurs, sans le moindre contrôle. C’est de la folie de laisser travailler les travailleurs détachés dans nos chantiers. D’ailleurs, dans ma région, on a adopté une clause de préférence régionale. En clair, quand le chantier est payé avec nos impôts, il bénéficie aux entreprises locales. Ce type de mesure peut tout à fait être étendu sur tout le territoire. Priorité aux entreprises françaises sur les marchés publics ! Il faut arrêter de mettre des boulets au pied des entreprises françaises et de laisser entrer, à tout vent, des produits chinois.

C’est là votre définition de la droite française ?

Il faut que l’on réentende sa parole. On a déçu, on a été battus. Les gens ont trouvé que nous n’avons pas été à la hauteur et aujourd’hui, il faut tout reconstruire. Les Français en ont besoin, ils ont compris que Macron ce n’était pas aussi beau que ça. Ils ont des inquiétudes sur la CSG, ils ont vu sa brutalité sur les emplois aidés ou sa facture de 25 000 euros sur ses frais de maquillage alors qu’il nous parle moralisation de la vie politique… Quand il nous explique que faire une réforme c’est prendre dans la poche des Français, comme cette histoire d’APL, ce n’est pas sérieux. Il y a un doute qui s’est installé dans l’esprit de nos compatriotes. On a donc besoin de la droite. Sur deux sujets primordiaux à mon sens : le déclassement des familles modestes et les questions de sécurité et d’immigration.

Liez-vous aujourd’hui immigration et sécurité ou faites-vous le distinguo ?

Non je ne les lie pas mais ce sont des thèmes régaliens. Maintenant, il y a des préoccupations sur les deux. Combien de personnes notre pays est-il capable d’accueillir par exemple. Il y a aussi des préoccupations sur le communautarisme. La force de notre pays a été de dire à des étrangers qu’ils étaient les bienvenus, à condition de travailler et de devenir véritablement français. Aujourd’hui, on a des gens qui ne souhaitent pas s’intégrer, voire pire qui demande à la France de changer son mode de vie.

Êtes-vous favorable à l’immigration choisie ?

La France a le droit de décider qui elle peut accueillir ou qui elle ne peut plus accueillir. Dans les années 1970, avec 3 % de taux de chômage, on pouvait accueillir plus de monde. Avec 12 % de taux de chômage, ce n’est plus possible. On a des départements en difficulté, des plans sociaux qui se succèdent comme dans la Somme. On n’a plus la même capacité à intégrer. Dire ça, ce n’est pas rejeter les gens. On ne peut pas faire plus que ce que l’on peut faire.

Dans votre camp, certains vous décrivent comme le symbole d’une droite dure qui a déjà échoué par le passé, que leur répondez-vous ?

C’est une expression qui me fait sourire car elle ne veut rien dire. Si être très attentif à la situation des classes moyennes et modestes et être préoccupé par la situation des salariés au SMIC c’est faire partie de la droite dure, alors oui j’en fais partie. Je défends le social par le travail ! Est-ce une droite dure ? Il faut juste que la droite soit de droite. Les Français nous disent que quand ils nous font confiance, on ne fait pas le job. Aujourd’hui, je leur dis : Il y a une nouvelle génération d’hommes et de femmes de droite qui veut tout reconstruire.

Ne craignez-vous pas de fracturer la droite française, un membre du groupe « Les Constructifs » à l’Assemblée nationale ayant utilisé le terme « fossoyeur » à votre encontre ?

Au contraire, c’est quand on assume pleinement ses idées que l’on peut rassembler. Ce n’est pas quand on trahit comme ceux qui se disent constructifs et qui font l’inverse de ce qu’ils disaient hier. Par exemple, un Gérald Darmanin ou un Bruno Le Maire qui nous expliquaient, il y a un an, qu’il fallait baisser la CSG et qui sont dans un gouvernement qui va assommer les Français par une augmentation de 20 milliards… Moi j’avance, sereinement, et je fais l’ouverture aux centristes, aux jupéistes avec Virginie Calmels. Rassembler, ce n’est pas se renier.

Quelle est votre position par rapport à l’UDI, très implantée dans la Somme ?

J’attache beaucoup d’importance à l’UDI. On a chacun notre vocation. L’UDI occupe la voie du centre et LR celle de droite. Ça permet à chacun de bien travailler et de se respecter. Mais chacun sa place et chacun son rôle.




Laurent Wauquiez veut faire d’Auvergne-Rhône-Alpes “un modèle en France” sur la question du handicap

Ce mardi, Laurent Wauquiez présentait à la presse son Plan régional du handicap. Un vaste programme en faveur de l'insertion des personnes en situation de handicap qui passera notamment par l'innovation technologique.
Le ton est donné : "on veut qu'Auvergne-Rhône-Alpes soit un modèle en France". En cette période de rentrée, l'insertion des personnes en situation de handicap refait surface. C'est à cette occasion que Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes (ARA), présentait son Plan régional du handicap, ce mardi. Et le programme est ambitieux.
Avec un investissement de 4 millions d'euros, la Région "ambitionne d'être l'une des plus inclusives d'Europe". "L'objectif, c'est que l'on soit un modèle là-dessus en France", a expliqué Laurent Wauquiez. Alors qu'Auvergne-Rhône-Alpes est seulement la seconde région française – après l'Île de France – à se lancer dans un tel programme, le président LR démontre la prise de conscience des élus en matière de handicap. "La Région, depuis trop longtemps sans doute, n'a pas fait un certain nombre de choses dans le domaine du handicap. Ça n'est pas son domaine de compétence (qui dépend davantage du département, ndlr.), mais je n'aime pas raisonner comme cela. (…) J'ai souhaité en arrivant (à la Région) qu'il y ait une élue dédiée à ces questions de handicap", a expliqué ce dernier.
L'innovation technologique au cœur du handicap
Après un peu plus d'un an et demi à la tête de la Région, Laurent Wauquiez a semble-t-il enfin décidé de prendre le taureau par les cornes. Assez de paroles, place à l'action. Et comme la question de l'innovation technologique est chère à l'élu Les Républicains, c'est sur cette option qu'il a décidé d'appuyer en grande partie son plan. "Je ne me vois pas faire quelque chose en matière d'innovation et dire “non, on va faire de l'innovation mais pas pour le handicap”", s'est justifié Laurent Wauquiez.
Et cela passera notamment par le renforcement du déploiement des robots de la société villeurbannaise Awabot. En 2014, l'entreprise de robotique fondée par Bruno Bonnell avait lancé en grande pompe son "robot lycéen", permettant aux étudiants hospitalisés de continuer à suivre les cours à distance, grâce à un droïde présent en classe et muni d'un écran et de caméras. La Région devrait ainsi rapidement mettre à disposition un robot dans chacun des douze départements du territoire. "Mais l'idée, c'est d'aller au-delà", a expliqué Sandrine Chaix, conseillère déléguée au handicap. "On va monter en puissance en fonction des besoins", a abondé Laurent Wauquiez.
Mais il ne s'agit là que d'un exemple. Ce plan régional va s'atteler à améliorer la situation des handicapés dans d'autres domaines. Les projets liés au handisport pourront ainsi bénéficier d'aides financières au même titre que les personnes nécessitant des véhicules spécialisés. Alors que la création d'une "Silicon Valley" européenne à la sauce Wauquiez est un souhait cher au président de région, l'école du numérique 101 intégrera par ailleurs une formation de codage en langue des signes.
 
La question de l'accessibilité sera aussi largement au cœur du dispositif. Et là, la terrible expérience de Lucie, qui avait vécu un calvaire à l'aéroport de de Roissy-Charles-de-Gaulle après la dégradation de son fauteuil roulant électrique, pourrait servir d'exemple. "Ce qu'on voudrait, c'est que ce qui a été le parcours du combattant de Lucie devienne un déclic", a précisé Laurent Wauquiez. Et d'ajouter que "notre premier chantier, c'est l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry". À ça il faudra ajouter la question des TER, qui sont de la compétence de la Région.
Pour mener à bien cette difficile mission d'insertion et de soutien aux personnes handicapées, Sandrine Chaix et Laurent Wauquiez vont créer un petit groupe de travail sur la question des transports. Une initiative qui pourrait être reproduite dans d'autres domaines liés au handicap et qui répond a priori à cette envie d'être "inclusif".
 


Laurent Wauquiez : « L'opposition peut soutenir des vrais projets de redressement, mais pas une mascarade »

Laurent Wauquiez : « L'opposition peut soutenir des vrais projets de redressement, mais pas une mascarade »

« La vision de Macron, les Français ne la connaissent pas. […] Quant au Premier ministre, son discours, au lendemain de celui du président, devient inutile. »

Président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et premier vice-président de LR, Laurent Wauquiez étrille la pratique du pouvoir d'Emmanuel Macron. Mais il estime que la droite devrait voter la loi d'habilitation permettant de réformer par ordonnances le Code du travail.
Que vous inspire la convocation du Congrès par Emmanuel Macron ?
Ce n'est pas le principe qui me choque. Mais il faut être lucide sur le message qui est envoyé : le Premier ministre compte peu, voire pour rien. Le président de la République a décidé de tout décider tout seul et concentre tous les pouvoirs. Je pense que c'est un tort. Cette intervention devant le Congrès ressemble plus à des pratiques d'une monarchie d'Ancien Régime qu'à une démocratie moderne du XXIe siècle. Il n'y a d'ailleurs pas que cela. Ce à quoi nous avons assisté à l'Assemblée ces derniers jours, ce sont les pires pratiques de la vie politique : le recasage de membres du gouvernement extraits à la va-vite parce qu'ils étaient poursuivis par la justice, des tentatives peu honorables de bâillonner l'opposition et l'achat d'élus à coup de postes, pour en faire les mercenaires de la nouvelle majorité. Tout écraser autour de soi, ce n'est pas la modernité, ni le renouvellement. Le pouvoir devrait faire attention à l'effet de boomerang.
Sur le fond, qu'attendez-vous du chef de l'Etat et, le lendemain, du Premier ministre ?
Qu'après de trop longues semaines, on entre enfin dans le coeur du sujet. Il y a eu beaucoup de communication - souvent habile -, beaucoup de manipulation politicienne - souvent médiocre ; maintenant, il faut redresser la France. Et je ne voudrais pas qu'on arrive jusqu'à l'été en n'ayant rien fait, parce que les semaines qui sont perdues en ce moment sont des semaines précieuses. Il faut un cap sur la fin du gaspillage de l'argent public, un vrai projet de baisse de la fiscalité, un programme de valorisation du travail et de l'entreprise. Et il faut une vision, ce que Lincoln appelait « l'au-delà de la colline ». La vision de Macron, les Français ne la connaissent pas. On ne redresse pas une entreprise en difficulté sans donner un projet ; on ne redresse pas la France sans vision de société. Quant au Premier ministre, son discours, au lendemain de celui du président, devient inutile.
La droite est dure avec Edouard Philippe. Pourquoi ne pas donner sa chance à un homme issu de vos rangs ?
Pas d'aigreur, pas de faveur. Edouard Philippe a fait le choix de renier sa famille politique et ce qu'il défendait avant. Je le regrette, surtout pour lui. Mais, maintenant, cette question ne m'intéresse plus. Ce qu'on attend d'un Premier ministre, c'est qu'il fasse avancer le pays et c'est à cette aune-là que je le jugerai.
Il veut tenir les déficits, réduire les dépenses sans augmenter les impôts. Ce que la droite a toujours défendu...
En politique, il vaut mieux regarder les faits qu'écouter les discours. Les signaux envoyés jusqu'à présent ne sont pas bons. En réalité, ça commence furieusement à ressembler au mauvais feuilleton du quinquennat de Hollande, avec des hausses d'impôt tout de suite, des allégements de charges repoussés et des économies sur la dépense publique cosmétiques. Monsieur le président de la République, ne retombez pas dans les ornières de celui qui a été hier votre employeur ! Je ne voudrais pas que le souffle s'étiole et que, au fond, on soit très énergique pour le marketing politique et très mou pour le changement du pays. Je le dis aussi clairement : nous sommes prêts à soutenir un programme de redressement de l'économie, mais un vrai programme. L'opposition peut soutenir de vrais projets de redressement du pays qui correspondent à nos valeurs, mais pas une mascarade.
Que réclamez-vous ?
La France ne peut pas s'en sortir sans un vrai travail d'apurement de sa dépense publique. Cela veut dire revoir le fonctionnement d'un système social qui est devenu injuste et décourage le travail, se poser les bonnes questions sur une organisation de l'Etat devenue abracadabrantesque. J'ai apporté la démonstration dans ma région, avec le plus grand plan d'économies mené en un an par une administration en France, qu'il était possible de faire des économies sur la dépense.
Mais encore faut-il s'en donner les moyens. Et sur ce terrain-là, je ne vois aucune véritable ambition... Nos entreprises sont assommées de charges : l'urgence n'est pas l'augmentation de la CSG mais la baisse des charges. Où en est la défiscalisation des heures supplémentaires ? Il faut favoriser le travail, l'initiative, la justice - ce qui veut dire mettre fin aux régimes spéciaux de retraite. Aujourd'hui, je ne vois pas la vision et je vois de moins en moins les mesures concrètes venir.
Si vous étiez encore député, voteriez-vous la loi d'habilitation à réformer le Code du travail par ordonnances ?
Oui. Tout ce qui peut permettre de rendre l'embauche plus facile va dans le bon sens. De la même manière que nous combattrons vigoureusement des augmentations de fiscalité, il faut que nous puissions soutenir une loi qui doit permettre d'améliorer le Code du travail. S'il y a un effort sincère en la matière, il doit être soutenu. Par contre, nous serons très vigilants : attention à ne pas, pour acheter le silence des syndicats, vider la réforme de son contenu comme ce fut le cas, jadis, sur la loi El Khomri... Pour faire aboutir les projets de réformes économiques, on aura besoin d'une voix claire de la droite.

Pierre-Alain Furbury, Les Echos
 


Chrétiens d’Egypte : Wauquiez débloque 50 000 euros

A la suite des attentats de dimanche en Egypte qui visaient les Coptes, Laurent Wauquiez, le président (LR) d’Auvergne-Rhône-Alpes , annonce qu’il va débloquer une « aide exceptionnelle » de 50 000 euros pour les organisations régionales qui vont participer « à protéger ces populations vulnérables ». Selon son entourage, les organisations régionales en question sont la Croix-Rouge, le Secours Populaire, l’Oeuvre d’Orient ainsi que les « ONG  habituelles ».
 
Dauphiné Libéré le 10 avril 2017
 


Laurent Wauquiez (LR) dénonce un "hold up" de Macron

Signe d'un certain affolement dans le camp du candidat de la droite François Fillon, le vice-président des Républicains (LR) estime lundi dans Le Figaro qu'une victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle serait un "hold up".
"Je tire le signal d'alarme et j'appelle solennellement à la mobilisation générale des électeurs de la droite et du centre", déclare Laurent Wauquiez. "Le sujet, ce n'est pas François Fillon, c'est l'avenir de la France."

L'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy, plombé par des soupçons d'emplois fictifs qui ont entraîné l'ouverture d'une information judiciaire, est décroché dans les intentions de vote par Emmanuel Macron.
Laurent Wauquiez, qui avait soutenu Nicolas Sarkozy lors de la primaire de la droite, accuse l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande d'être l'"héritier " d'une "idéologie de la gauche qui n'a eu de cesse de liquider l'héritage de la France."

"C'est l'idéologie de la déconstruction", ajoute-t-il. "Il n'aime pas notre histoire (...), il n'aime pas notre identité et prône le multiculturalisme, il n'aime pas la famille, il n'aime pas la nation. Une victoire de Macron serait un hold up."
"La France, dans sa grande majorité aspire à une politique de droite et on irait élire un président de gauche ?" s'insurge Laurent Wauquiez.

Emmanuel Macron a conclu la semaine dernière une "alliance" avec le président centriste du MoDem, François Bayrou, et enregistre quotidiennement des ralliements de personnalités de gauche, du centre droit ou de la mouvance écologiste.

Deux sondages publiés ce week-end créditent Emmanuel Macron de 25% des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle, à deux points de la présidente du Front national, Marine Le Pen. François Fillon suit à distance, à 19 ou 20%.
 
Capital le 17 février
 


Laurent Wauquiez impose sa clause Molière

Malgré un recours du préfet, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes maintient sa clause imposant la pratique du français sur les chantiers.

 
Laurent Wauquiez a bien l'intention de passer en force avec sa clause Molière, qu'elle soit légale ou non. À peine votée, le 9 février, cette clause, qui impose la pratique de la langue française sur les chantiers des entreprises ayant signé un marché avec la région, avait été pointée comme illégale par le préfet. « Non conforme aux textes européens » expliquait-il en demandant au président d'Auvergne-Rhône-Alpes de la retirer sous peine de devoir s'expliquer devant le juge administratif.
 

Lettre au Premier ministre

Laurent Wauquiez, qui n'a aucune intention d'amender son plan de lutte contre le travail détaché, semble même se réjouir de ce bras de fer avec l'État. Lundi, en déplacement sur le chantier de restructuration du lycée hôtelier de Saint-Chamond, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a présenté sa brigade de contrôle de la bonne pratique du français sur les chantiers. Une première en France qui va peut-être inspirer les collectivités françaises engagées dans la même démarche à lui emboîter le pas.
Pour enfoncer le clou, il s'est fendu d'un courrier au Premier ministre justifiant sa démarche. « Les décideurs publics doivent cesser de se retrancher derrière le juridisme pour en faire l'alibi de leur impuissance ou de leur inaction », écrit Laurent Wauquiez à Bernard Cazeneuve. « À travers ces clauses, je souhaite apporter la démonstration que le Code des marchés publics permet de trouver les marges nécessaires pour soutenir nos entreprises », poursuit-il.
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« Je ne dévierai pas de la ligne que nous nous sommes fixée, car il s'agit, in fine, de faire évoluer l'Europe et de constituer le meilleur service que l'on puisse lui rendre, tant ce sujet mine le rapport des Français à la construction européenne », insiste le président de région. « Je l'assume et je ne lâcherai pas, assure Laurent Wauquiez. Nous emploierons toutes les armes pour que les impôts de notre région qui financent les chantiers servent aux entreprises et aux emplois de notre région. »
 

Une brigade de cinq agents

La brigade d'Auvergne-Rhône-Alpes installée lundi 13 mars est composée de cinq agents, à temps plein. En cas de constat de travailleurs détachés légaux non déclarés, elle se dit prête à pénaliser l'entreprise à hauteur de 10 000 euros. En cas de travailleurs ne maîtrisant pas le français surpris sur un chantier, une pénalité de 5 % du montant du chantier sera appliquée.
Légale ou non, cette clause séduit, en tout cas, de plus en plus de collectivités. Les régions Hauts-de-France, Pays de la Loire, Centre-Val-de-Loire, Normandie et Île-de-France, les départements du Haut-Rhin et de la Charente ainsi que les villes de Bourges et d'Angoulême l'ont également adoptée.
 
Le Point le 13 mars
 


Laurent Wauquiez veut voir la région dans l’assiette des lycéens

Ce jeudi, Laurent Wauquiez s’est rendu au Lycée Jacques Brel à Vénissieux, pour présenter le lancement du label "la Région dans mon assiette".


La mode est aux circuits courts en Auvergne-Rhône-Alpes. Après "la région du goût", le nouveau label alimentaire de la région, Laurent Wauquiez a lancé, ce jeudi, le label "la région dans mon assiette", au Lycée Jacques Brel, déjà "expert" en matière de circuits courts.

L’objectif ? Faire consommer des produits régionaux de qualité aux lycéens. Dans le réfectoire de la cantine, Laurent Wauquiez, entouré des cuisiniers, affirme vouloir "quatre fois plus de produit régionaux dans les assiettes des lycéens". Cela en vue de rééduquer, les futurs consommateurs qu’ils sont, à avoir des "habitudes saines". Mais aussi et surtout, de donner la priorité à l’agriculture régionale.

Pour cela, la région souhaite mettre en place une centrale d’achat, qui permettra aux établissements scolaires de commander des produits aux producteurs locaux identifiés par les agents de la région. "Il faut réduire les contraintes administratives du code des marchés public qui est un outil et non pas une fin en soi. Je ne me formalise pas là-dessus. C’est comme pour le travail détaché, quand on veut on peut", s’autofélicite le président du conseil régional en faisant référence à la "clause Molière" qu’il a mis en place sur les chantiers régionaux.

Manger local, à quel prix ?

Le vice-président du parti Les Républicain a aussi insisté sur son souhait de "valoriser le travail des cuisiniers", en proposant une assiette de produits régionaux coutant jusqu’à 2,88 euros. Un prix qui semble difficile à atteindre selon les principaux intéressés : "c’est le gestionnaire qui décide du tarif de l’assiette, et la mode est plutôt aux économies. Dans ma cantine, je ne peux pas dépasser les 2,40 euros par assiette", regrette un cuisinier.

La région semble toutefois avoir conscience de cette configuration. "La Région dans mon assiette" prévoit d’accompagner les gestionnaires des restaurants scolaires dans l’achat de produits régionaux, notamment par la sensibilisation à l’achat "gré à gré", directement entre le vendeur et l’acheteur. Un budget d’1,5 millions d’euros est prévu pour soutenir le financement des équipements des cuisines scolaires engagées dans le label. Laurent Wauquiez a également parlé d’une prime qui serait attribuée aux cuisiniers.

 

Lyon capitale le 31 mars
 


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